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Impacts sur les plantes

L’usage d’herbicides et de pesticides en général a un impact majeur sur les végétaux. On observe en effet un déclin majeur de la diversité et de la quantité de plantes sauvages dans les champs agricoles et leurs bordures.

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Nous allons tout d’abord nous intéresser aux plantes messicoles (plantes sauvages liées aux cultures), naturellement présentes dans les champs et considérées comme néfastes par certains agriculteurs alors qu’elles sont indispensables à l’écosystème. La régression de la diversité et de la quantité de plantes messicoles dans les champs est due à un ensemble de facteurs (tri des graines, désherbage mécanique), mais la cause principale de leur disparition reste l’utilisation d’herbicides. Certaines sont la cible directe des herbicides et d’autres sont victimes des herbicides non sélectifs. Les plantes messicoles contribuent au fonctionnement de l’écosystème des cultures. En effet, des études mettent en évidence leur rôle pour lutter contre les ravageurs des cultures et pour assurer la pollinisation des espèces cultivées. Elles constituent aussi une ressource alimentaire indispensable pour les oiseaux.

Les plantes sont aussi impactées par le déclin des populations d’abeilles dû aux pesticides. En effet, les abeilles sont indispensables à la pollinisation des plantes et leur disparition engendre la diminution du nombre de végétaux. On considère que 51% des plantes associées aux milieux agricoles (bleuets, coquelicots…) sont en situation précaire et que 7% ont disparu.

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Nodules de Rhizobium sur une racine

En outre, certaines substances chimiques présentes dans les pesticides perturbent la fixation de l’azote par les plantes légumineuses (luzerne, soja…). Ces plantes vivent en symbiose avec des bactéries, les rhizobiums, qui se logent dans les nodules des racines et permettent à la plante de fixer l’azote de l’air. L’azote est un nutriment essentiel qui permet de fabriquer les acides aminés de la plante. Selon des chercheurs de l’Université d’Oregon, plus de 20 substances couramment utilisées en agriculture coupent la communication entre l’hôte et ses bactéries. Ces produits chimiques se lient à des récepteurs sur les rhizobiums et bloquent le signal envoyé par la plante. Cela altère la symbiose et, de ce fait, la fixation de l’azote fonctionne moins bien. L’utilisation de pesticides perturbe donc la croissance des plantes légumineuses.

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